Le temps du deuil
Après les obsèques, vient le temps du deuil. C’est le moment où l’on dit véritablement au-revoir au défunt et où la vie reprend ses droits même si c’est parfois difficile. (Re)trouver ses marques, combler le vide et l’absence, c’est le nécessaire travail de deuil mais aussi celui de la mémoire.
Vous avez été touché par les témoignages d'affection et de soutien reçus pendant et après les obsèques. Il est d’usage d’y répondre en retour. De même qu’on apprécie l’expression personnalisée des condoléances, il est préférable de remercier chacun par un mot approprié. Rédigé sur une carte ou une lettre, vous veillerez à expédier votre message au plus tard quelques semaines après les obsèques.
Votre conseiller funéraire POMPES FUNÈBRES DE FRANCE reste présent même après les obsèques pour vous aider à choisir les meilleures formules à employer.
Passé le temps consacré à l’organisation des obsèques et aux démarches officielles vient celui du deuil. En effet, tant que l’esprit est occupé, il ne réagit pas forcément à la nouvelle de la perte. Mais à un moment donné, celle-ci s’impose, déclenchant des réactions physiques et/ou morales. Bien sûr, chacun réagit différemment à la douleur, et la situation du défunt à sa mort influe aussi sur l’aptitude à accepter ou non sa perte. Il est donc impossible d’établir un déroulé exact de la phase de deuil.
Cependant, une chose importe : si, dans les pays non occidentaux, le deuil est affaire privée et publique, dans notre société son expression est réservée à la sphère intime. Bon nombre d’entre nous n’ose pas parler du ressenti lié à la souffrance et à l’absence car, de nos jours, cela peut être considéré comme un comportement inapproprié, voire inconvenant. Quoiqu’on puisse en penser, cela impacte le déroulement du travail de deuil pourtant nécessaire au retour à la vie personnelle et sociale et dont les phases de souffrance et de colère font partie. De plus en plus de médecins prescrivent des antidépresseurs si la peine ne disparaît pas rapidement, il est pourtant normal de souffrir de l’absence d’un être aimé et de mettre du temps à réorganiser sa vie sans lui, au propre comme au figuré. Car au chagrin s’ajoute les contraintes d’un nouveau mode de vie pouvant entraîner de grands bouleversements au quotidien : déménagement, isolement, problèmes financiers… Autant de soucis qui, additionnés à la peine, font porter un lourd fardeau à ceux qui restent.
Il ne faut donc pas hésiter, si vous vous sentez submergé par vos émotions, à contacter une association d’aide au travail de deuil ou un professionnel de santé tel qu'un psychologue. Discuter de ce qui vous arrive avec des personnes qui sont passer par où vous passez vous permettra de comprendre où vous vous situez sur le chemin du retour à la vie quotidienne et combien de pas vous avez encore à faire pour y arriver.
Même s’il ne faut pas mentir aux enfants, parler de la mort avec eux n’est jamais chose facile et leurs questions comme leurs réponses peuvent parfois nous dérouter. L’essentiel, c’est de donner des explications claires en fonction de l’âge de l’enfant et des circonstances du décès.
Trois tranches d’âges sont généralement retenues. Jusqu’à 3 ans, un enfant n’a pas conscience de la mort mais il perçoit la douleur ressenti par son entourage. De 4 à 6 ans, même s’il a conscience de la disparition, pour lui la mort n’est pas définitive. C’est entre 7 et 10 ans que la mort est perçue comme irréversible, ce qui fait culpabiliser l’enfant qui se sent impuissant.
Il faut donc l’entourer, lui expliquer ce qui se passe avec des mots simples, le lui répéter si nécessaire, le déculpabiliser et l’aider à exprimer sa souffrance ou encore parler avec lui du disparu car l’enfant aussi doit faire son deuil.
A noter : on est souvent tenté de s’occuper des plus jeunes, mais les adolescents en pleine phase de construction sont aussi très fragiles et souvent peu enclins à communiquer. N’hésitez pas à montrer que vous êtes présents et disponibles pour eux aussi.
Pour vous aider, le réseau POMPES FUNÈBRES DE FRANCE propose une liste d’associations et de documents à consulter sur le thème de la perte et du deuil.
Associations
FAVEC (Fédération des Associations de Conjoints Survivants et Parents d'orphelins)
28, place Saint Georges – 75009 Paris
Tél. : 01.42.85.18.30 – Fax : 01 45 96 01 06
N° vert : 0800 005 025
Internet : www.favec.org
Courriel : info@favec.org
Fédération Européenne Vivre Son Deuil
17, rue Feutrier – 75018 PARIS
Ecoute téléphonique : 01 42 08 11 16
Internet : www.vivresondeuil.asso.fr
Courriel : fevsd@vivresondeuil.asso.fr
Dialogue et Solidarité
(Perte d’un conjoint ou concubin)
17 rue de Marignan - 75008 Paris
N° vert : 0800 49 46 27
Internet : www.dialogueetsolidarite.asso.fr
Courriel : dialogue@dialogueetsolidarite.asso.fr
Elisabeth Kübler-Ross France
(Toute personne endeuillée)
10 rue Grande – 36000 Châteauroux
Tél. : 02 54 07 01 69
Internet : ekr.france.free.fr
Courriel : ekb.france@free.fr
Naître et vivre
(Perte d’un tout petit avant ou après la naissance jusqu’à 3 ans)
5 rue Lapérouse – 75016 Paris
Ecoute téléphonique : 01 47 23 05 08
Internet : www.naitre-et-vivre.org
Courriel : contact@naitre-et-vivre.org
AGAPA
(Perte anténatale ou périnatale)
42 rue Saint Lambert – 75015 Paris
Tél : 01 40 45 06 36
Internet : www.agapa.fr
Courriel : contact@agapa.fr
Jonathan Pierres Vivantes
(Accompagnement pour le deuil d’un enfant)
61 rue de la Verrerie – 75004 Paris
Tél/Fax : 01 42 96 36 51
Internet : www.anjpv.asso.fr
Courriel : jonathanpierresvivantes@orange.fr
Apprivoiser l’absence
(Groupe d’entraide pour parents en deuil)
21 rue des Malmaisons – 75013 Paris
Tél. : 07 86 38 10 65
Internet : www.apprivoiserlabsence.com
Courriel : contact@apprivoiserlabsence.com
Phare Enfants-Parents
(Famille endeuillée après le suicide d’un enfant)
5, rue Guillaumot – 75012 Paris
Tél. : 01 42 66 55 55
N° azur : 01 43 46 00 62 (numéro d’écoute)
Internet : www.phare.org
Courriel : cavaoupas@phare.org
SOS Suicide Phénix
36, rue de Gergovie – 75014 Paris
Ecoute téléphonique : 01 40 44 46 45
Internet : www.sos-suicide-phenix.org
Courriel : accueil@sos-suicide-phenix.org
Suicide Ecoute
5, rue du Moulin Vert – 75014 Paris
Ecoute téléphonique : 01 45 39 40 00
Internet : www.suicide-ecoute.fr
Courriel : contact@suicide-ecoute.fr
Lectures
« Faire son deuil, vivre un chagrin » de Manu KEIRSE, Editions De Boeck & Berlin, 1999.
« Apprivoiser le deuil » de Marie IRELAND, Marabout 2001
« Le deuil » de Marie-Frédérique BACQUE et Michel HANUS, Que sais-je, 2003
« Guide de la fin de vie », Le Petit Futé, 2011
Pour les enfants endeuillés, à partir de 4 ans :
« Couleur chagrin » d’Elisabeth BRAMI, Editions Gautier – Languereau, 2001
« Les enfants en deuil, Portrait du chagrin » de Michel HANUS et Barbara SOURKES, Editions Frison-Roche, 1997
« J’aime pas me séparer » de Nicole FABRE, Editions Albin Michel, 2002